MON BABY BLUES

  • Janis

Aujourd'hui je dois tourner une page ....Mais il est important de parler du baby blues, burn out maternel.

J'ai vécu l'arrivée de mon fils comme un miracle, je n'espérais plus refaire ma vie et il était un signe de renouveau, d'espoir et de nouvelle vie certes recomposée mais tant joies et de bonheur à venir pour ma fille ,ce bébé, ce couple....

Quand le papa est parti cela a été un choc, un drame, et un refus total de la situation.

J'ai passé des nuits à pleurer recroquevillée sur mon ventre qui s'arrondissait et ce petit être que je ne considérai plus comme une bénédiction mais un malheur(je suis consciente que c'est choquant mais c'est la réalité d'une dépression). Ce bébé représentai le lien qui m'enchainerai à cet homme que j'aimais et me faisais souffrir!

La solitude face à un corps qui change, face aux maux de la grossesse, face à cet enfant que l'on sens bouger la nuit.... et ne plus avoir le choix.

Ne pas savoir ce que sera l'avenir car on avait pas prévu celui là, juste un avenir pour un bébé avec son papa et sa maman.

J'ai vécu cette grossesse comme une torture n'arrivant plus au bout de celle là et souhaitant au final rompre ma solitude et voir mon enfant pour lui donner le meilleur et non cet environnement hostile qu'était ce ventre d'une maman déprimée et qui le rejetait aussi....

Mon accouchement a été déclenché à force de soucis et d'un diabète gestationnel donc 15 jours en avance.....61 heures, 3 déclenchements dont 2 échecs, une péridurale qui fonctionne à moitié, la menace de la césarienne et au final mon petit bout qui né au bout de 3 poussées.....une délivrance qui se passe moyennement bien avec une hémorragie et j'avoue m'être dit que c'était ma fin et que cela valait mieux...

Notre retour à la maison se fait au bout de une semaine et les premiers temps sont durs les nuits seules, les devoirs de ma fille, trouver le rythme puis les allers retours du papa qui fait le yoyo.....une perte d'estime de moi, un corps qu'on ne reconnait plus et personne pour vous dire que vous êtes belle, qu'il vous aime et que vous lui avait donné un merveilleux cadeau.

Et au final la solitude ,seule avec vos enfants à vivre le quotidien, les mois passent et vous n'avez plus le temps de vous retrouver en tant que femme. Je me suis battue pour que le papa de mon fils s'en occupe en vain sans compter un allaitement exclusif qui m'a épuisé car Gio refusait le biberon. Je me suis oubliée au point de ne voir que la mère et de ne plus vouloir de ce rôle. J'ai dû attendre souvent que mes enfants soient au lit pour pleurer. Il faut parfois tomber bas pour se relever et c'est ce que je fais doucement mais surement.

Je récupère mon identité car avant la mère il y a eû la femme et l'une et l'autre ont besoin d'être au même niveau. Elles sont indissociables.

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog